Saly-Portudal (Mbour), 17 oct (APS) - Le projet de Loi de finances 2022 est bati sur une prevision de croissance de 5,5%, a souligne le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Sur le plan macroeconomique, le projet de loi de finances est bati sur une prevision de croissance de 5,5% contre 3,7% en 2021, a-t-il soutenu. M. Diallo presentait samedi a Saly-Portudal (Mbour, ouest), ce projet de loi de finances a des deputes lors d'un atelier organise avec la commission finances et controle budgetaire de l'assemblee nationale. Pour le deficit budgetaire, nous prevoyons de le contenir a 4,8%, apres les pics de 2020 (-6,4%) et 2021 (-5,4%), lorsque nous nous trouvions a l'epicentre de la pandemie de COVID-19", a signale Abdoulaye Daouda Diallo. Mais, il a tenu a preciser que l'objectif est de ramener et de maintenir le deficit budgetaire a 3% a compter de 2024, a la faveur des reformes engagees sur la fiscalite et la gestion budgetaire. D'apres le ministre des Finances et du Budget, les recettes du projet de loi des finances pour 2022 sont arretees a 3510,7 milliards de francs CFA et les depenses a 4294,7 milliards de francs CFA. Compare a la loi de finances initiale de 2022, le budget de 2022 connait une hausse de recettes de 284,8 milliards de francs CFA (+9%} et des depenses a 324,9 milliards de francs CFA (+8%}, a indique M. Diallo. Il soutient que le renforcement de la gestion de la tresorerie est marque par une situation de tresorerie qui degage des garanties suffisantes pour faire face a certaines depenses. Il s'agit notamment de l'organisation des elections, la participation de l'equipe nationale de football a la Coupe d'Afrique des nations (CAN) et a la Coupe du monde, etc., des le debut de la gestion. Concernant la collecte des recettes, a t-il note, 2022 consacre la montee en puissance de la mise en oeuvre de la Strategie de mobilisation des recettes a moyen terme (SRMT), c'est-a-dire un bouquet de mesures en termes d'organisation, d'administration et de legislation visant a ameliorer l'efficacite, l'efficience et la transparence du systeme fiscal senegalais. Il a assure que cela se fera grace a une utilisation accrue des technologies numeriques, permettant une meilleure maitrise de l'assiette, le deploiement du programme Yattal dans un contexte de consolidation de la reprise de l'activite, le renforcement de la gouvernance de la valeur douane ainsi que le renforcement de l'informatisation et de l'interconnexion des services fiscaux. Ces actions entreprises devraient booster les recettes fiscales a croitre de 460,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 18% en valeur relative. Il s'agira, plus que par le passe, de parvenir a une plus grande mobilisation des recettes internes, a rassure Diallo. A l'en croire, la croissance des recettes fiscales serait portee fondamentalement par la bonne tenue des impots sur les revenus, les benefices et gains en capital, les impots sur les biens et services et les impots sur le commerce exterieur avec des taux de progression respectifs de 13%, 16,2% et de 28% pour se situer respectivement a 849 milliards de francs CFA, 1591,0 milliards de francs CFA et 454 milliards de francs CFA. ADE/OID