Dakar, 15 octobre (APS) - Les membres du consortium Bruits de tambours, une campagne de communication multimedia cherchant a promouvoir une democratie participative et inclusive au Senegal, ont appele vendredi les partis et mouvements politiques prenant part aux elections locales de janvier prochain a reserver un quota de 30 % au moins aux jeunes. Nous, membres du consortium Bruits de tambours, compose de l'ONG RAES, du Reseau Siggil Jigeen, de l'ONG 3D et d'Equipop, plaidons la prise en compte des jeunes sur vos listes electorales, avec un quota de 30 % aux jeunes de 18 ans au moins et de 35 ans au plus, a declare Oumy Ngom lors d'une conference de presse. Le consortium souhaite, selon Mme Ngom, chargee des projets du Reseau Siggil Jigeen, que ce quota respecte les exigences et les objectifs lies a la parite hommes/femmes. Il appelle a favoriser un meilleur positionnement des jeunes sur les listes des candidats aux elections locales, gage d'une bonne representativite dans les conseils municipaux et departementaux. La population senegalaise est relativement jeune, elle constitue un moteur de developpement et a besoin d'etre orientee, mais il se pose un probleme, la non-implication [des jeunes] dans la prise des decisions, a pour sa part deplore le coordinateur du projet Bruits de tambours a l'ONG RAES, Babacar Dieye. Si l'inclusion des jeunes dans la vie politique renforce la democratie, force est cependant de constater leur exclusion, sous pretexte de manque d'experience, a-t-il signale. Et meme si beaucoup de jeunes sont aujourd'hui engages en politique, il n'en demeure pas moins qu'il faut les accompagner en votant des lois garantissant leur participation effective. Racky Jayne Keita, chargee du projet Bruits de tambours de l'ONG 3D, insiste surtout sur la representativite des jeunes femmes sur les listes electorales. Nous savons tous que les listes sont sur le point d'etre achevees. Nous lancons un appel a tous les dirigeants des partis politiques a tenir compte des jeunes, surtout les femmes dans ce processus, a-t-elle lance. Nous sommes a la veille des elections locales decisives pour la nation, mais les jeunes partent en situation de faiblesse a ce scrutin, a souligne le professeur Ngouda Mboup, enseignant-chercheur a l'universite Cheikh-Anta-Diop. Il a insiste sur la necessite d'une charte pouvant garantir le respect du quota des jeunes sur les listes des candidats. Il faut, par le plaidoyer, inciter les dirigeants a associer le plus grand nombre de jeunes, selon M. Mboup.